
La timidité peut devenir maladive lorsqu’elle devient trop envahissante. On peut alors parler de phobie sociale dans la mesure où cela empêche la réalisation de la personne. Quelle différence y a-t-il entre ces deux notions ?
La timidité qualifiée de phobie sociale par le psy présentera plusieurs caractéristiques. Sur le plan des symptômes, il est fréquent de trouver du rougissement, de la transpiration, de la tachycardie, une gêne ou une oppression thoracique, des difficultés respiratoires, de l’hyperventilation, de la nausée, du bégaiement, une augmentation du débit verbal, des tremblements…
Sur le plan cognitif, les personnes ont souvent l’idée d’être perçues comme stupide ou bizarre. Elles accordent trop d’importance à comment elles sont perçues par les autres. En conséquence elles se focalisent sur elles même et déclenchent un cercle vicieux.
Ceci fait apparaitre de la peur, de l’anxiété c’est-à-dire que la personne guette l’apparition de certaines informations comme les signes qu’elle redoute de voir apparaître (ses signes physiques, physiologiques et ses pensées). Et bien sûr elle déclenche les signes en les recherchant…
On parle alors de distorsion cognitive.
Beaucoup d’interactions sociales sont pénalisées par la phobie sociale. Chez certains, seules les situations de performance comme parler en public vont déclencher les symptômes phobiques. Chez d’autres des situations plus basiques comme parler à quelqu’un d’inconnu suffit à faire apparaitre les symptômes.
Le DSM 4 définit la timidité maladive ou phobie sociale de la façon suivante
1) Peur persistante et intense d’une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l’observation attentive d’autrui. Le sujet craint d’agir (de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante.
2) L’exposition à la situation sociale redoutée provoque de façon quasi systématique une anxiété qui peut prendre la forme d’une attaque de panique liée à la situation ou bien facilitée par la situation.
3) Le sujet reconnaît le caractère excessif ou irraisonné de la peur.
4) Les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une anxiété et une détresse intenses.
5) L’évitement, l’anticipation anxieuse ou la souffrance dans la (les) situation(s) sociale(s) ou de performance perturbent, de façon importante, les habitudes de l’individu, ses activités professionnelles (scolaires), ou bien ses activités sociales ou ses relations avec autrui, ou bien le fait d’avoir cette phobie s’accompagne d’un sentiment de souffrance important.
6) Chez les individus de moins de 18 ans, la durée est d’au moins 6 mois.
7) La peur ou le comportement d’évitement n’est pas lié aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., une substance donnant lieu un abus, un médicament) ni à une affection médicale générale et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (par ex., trouble panique avec ou sans agoraphobie, Trouble anxiété de séparation, peur d’une dysmorphie corporelle, trouble envahissant du développement ou personnalité schizoïde).
8) Si une affection générale ou un autre trouble mental est présent, la peur décrite en A est indépendante de ces troubles : par exemple, le sujet ne redoute pas de bégayer, de trembler dans le cas d’une maladie de Parkinson ou de révéler un comportement alimentaire anormal dans l’anorexie mentale ou boulimie.
La timidité maladive ou phobie sociale n’est pas le seul risque
La phobie sociale est souvent associée à la dépression, à des troubles anxieux et à des phénomènes de dépendance. Ceci est assez logique puisque la personne atteinte va se trouver plus souvent isolée qu’elle ne le souhaiterait, ceci fait le lit de la dépression.
Concernant la dépendance aux substances, celles-ci sont fréquemment consommées afin de calmer l’anxiété et les tensions créées par la phobie. C’est une sorte d’automédication avec les produits que la personne a à sa portée…

Les origines de la phobie sociale
Les causes de la phobie sociale comme beaucoup de troubles et de maladies sont plurifactorielles c’est-à-dire qu’elles sont de différentes origines. La cause n’est pas due à une seule chose, à un seul facteur, mais à plusieurs.
La maladie apparaît lorsqu’un certain nombre de facteurs sont réunis dans la vie de la personne. Il est fréquent que ces facteurs soient à la fois d’origine biologique, psychologique et environnementale.
Les causes biologiques sont très diverses allant de simples produits comme le café ou l’alcool aux hormones ou aux neuromédiateurs présents dans le corps à l’état naturel. Certaines études ont comparé le risque de contracter une phobie sociale chez des jumeaux homozygotes élevés dans des familles différentes.
Si l’un déclenche une phobie sociale, le second à un risque augmenté de 30 à 50% d’en contracter une également… Le fait d’avoir son père ou sa mère atteinte de phobie sociale augmente le risque de 2 à 3 fois également. Mais il est possible que ceci soit causé par les observations de l’enfant et donc d’un apprentissage des relations sociales difficiles au contact de parents phobiques sociaux.
Ce dernier exemple illustrerait les aspects environnementaux et psychologiques liés au risque de contracter la maladie. Puis bien entendu, les facteurs psychologiques capables d’influer sur la maladie sont par exemple le stress lorsqu’il est mal géré par la personne.
Des facteurs liés à la personnalité sont ici fréquemment incriminés comme par exemple le fait d’avoir une personnalité renfermée, peu sociable…
Est-ce fréquent ?
Les femmes sont plus affectées que les hommes et l’âge d’apparition le plus fréquent se situe entre 25 et 45 ans. La prévalence à un an chez les 18 à 65 ans est de 15% et la prévalence sur toute la vie est de 21% sur la même tranche d’âge.
Les traitements
Les TCC donnent de bons résultats en fonction des cas. Certains verront leurs symptômes simplement atténués et d’autres les verront complètement disparaître. Les pensées, les émotions et les comportements vont être l’objet des soins psy en réalisant notamment des exercices d’exposition.
En effet, les personnes atteintes sont dans l’évitement des situations phobogènes et c’est cela qui entretient le trouble. C’est en éliminant très progressivement ce mécanisme que la personne va retrouver de plus en plus d’autonomie et de mieux-être.
D’autres approches comme la relaxation, la méditation et l’hypnose peuvent être utilisées en complément aux TCC. Il est également possible que le psychologue demande à un médecin de prescrire temporairement certains médicaments en complément à la psychothérapie.
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