Raymond Moody et les NDE
En 1975 Raymond Moody, médecin psychiatre américain publia « Life after life ». Le livre s’est à ce jour vendu à plus de 13 millions d’exemplaires à travers le monde ! Moody y rapporte les témoignages de personnes étant passées très près de la mort et qui ont vécu ce qu’il a nommé une NDE pour Near Death Experience ou EMI pour Expérience de Mort Imminente ou EFM pour Expérience aux Frontières de la Mort en français. En langue française il est aussi possible de parler d’EMP pour Expérience de Mort Provisoire. Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste réanimateur qui s’intéresse au domaine s’exprime souvent en ces termes et pense avec raison que ce terme est plus approprié que les autres.
Qu’est-ce qu’une NDE ?
Les EMI sont des expériences non ordinaires de conscience qui se déroulent souvent à l’approche de la mort, généralement lors d’un arrêt cardiaque. Mais on peut aussi les observer en d’autres circonstances, lorsque la conscience se modifie, volontairement ou pas ; en méditant, en ayant un orgasme, en ressentant une frayeur intense ou bien même en ne faisant rien de particulier ! D’autres personnes disent avoir vécu une EMI en assistant au trépas de quelqu’un (voir le témoignage du Dr Jean Pierre Postel ) ou celui de Sarah Friederich (plus bas avec les autres vidéos de témoignages) c’est ce que l’on appelle une Expérience de Mort Partagée (Shared Death Experience en anglais). Les personnes qui font une NDE décrivent une expérience qui défie l’entendement et même l’imagination. Leurs récits sont spirituels, leurs descriptions font penser à certains récits mythologiques et aux propriétés de l’infiniment petit décrit par les théoriciens de la physique quantique ; non-localisation, altération des propriétés du temps et de l’espace, principe d’incertitude…
Description d’une NDE type
On appelle une personne ayant vécu une EMI un expérienceur. Pour commencer, l’expérienceur réalise qu’il se trouve en dehors de son corps, il ne comprend pas toujours ce qu’il se passe, mais lorsque le phénomène survient en situation de détresse vitale, il est fréquent qu’il ait conscience que c’est la fin. Il peut réaliser qu’il est en train de mourir en constatant que ce qu’il vit n’est pas ordinaire. Par exemple, il ne ressent plus la douleur et est envahi d’un sentiment « océanique » de paix et de calme. L’expérienceur est particulièrement détaché malgré la situation dramatique qui se joue autour de son corps physique. Il peut s’étonner de voir des médecins ou des secouristes s’acharner sur son corps. Il est si bien qu’il ne comprend pas pourquoi d’autres personnes s’agitent sur ce corps qui n’est plus lui et dont il est totalement indifférent... Il peut avoir envie de dire aux vivants « mais ça va, arrêtez, ne vous en faites pas je vais bien », mais ne parvient ni à communiquer avec eux ni à entrer en contact avec la matière physique. Il traverse les portes, les murs et l’espace temps mais peut rester bloqué au plafond lorsque la scène se passe dans un espace clos ! S’il pense à une personne qui est de l’autre côté du monde, il peut se retrouver en un instant à ses côtés… Il arrive aussi que l’expérience conduise la personne dans un lieu noir, sombre et inquiétant… À ce moment, l’EMI peut entrer dans une seconde phase que l’on nomme « EMI transcendante ». Il existe donc plusieurs types d’EMI, « les simples » caractérisées par une sortie hors du corps et les transcendantes qui se manifestent par ce qui va suivre et que l’on peut qualifier d’authentique expérience spirituelle.
La NDE transcendante
La phase transcendante peut démarrer par une lumière qui apparait petit à petit. Les gens disent avoir été attirés vers une lumière qui n’éblouit pas, un peu comme un insecte nocturne le serait par une source lumineuse et c’est ainsi qu’ils sont souvent aspirés dans un tunnel. Des paysages et des environnements merveilleux peuvent être rapportés à la sortie de ce tunnel… La personne à la sensation d’être en communion avec la totalité de la création. Les perceptions sensorielles sont inédites, la vision peut par exemple être à 360 degrés et simultanément depuis partout à la fois. Comme souvent avec les EMI, cela évoque un concept de physique quantique, ici celui de l’intrication. Il est courant que les personnes disent « je voyais d’en haut, d’en bas, du milieu et tout cela en même temps… Si la personne observe un cube, elle peut percevoir les quatre côtés du cube simultanément ! Puis, après ces perceptions peu communes viennent des rencontres non moins ordinaires… Des êtres connus ou inconnus desquels se dégage une forte familiarité peuvent faire leur apparition. Ceux-ci peuvent être des proches déjà décédés, mais aussi des personnes reconnues comme intimes par l’expérienceur malgré le fait qu’il ne les ait jamais rencontrés sur terre. À ce sujet, les EMI d’enfants sont très intéressantes (visionnez directement le témoignage de 5mn57 à 11mn40), car ils ne rapportent jamais avoir rencontré leurs parents durant leur EMI (sauf s’ils sont déjà décédés). Si l’EMI était un phénomène d’origine psychologique, nul doute que les enfants y percevraient leurs parents ou d’autres figures d’attachement « classiques », ce qui n’est jamais le cas… Ces êtres rencontrés vont souvent permettre une revue de vie. Cette revue de vie est aussi fréquemment réalisée en compagnie d’un être de lumière dont il se dégage une bonté infinie et qui sait tout de l’expérienceur. Il irradie d’une puissante lumière qui n’aveugle pas et demande fréquemment à la personne « peut-tu me montrer comment tu as aimé ? » ou « montre-moi si tout cela en valait vraiment la peine… » ou encore « peut-tu me montrer quelque chose d’intéressant ? » L’expérienceur revit alors certains moments de son existence et une forme de jugement intérieur se réalise.
L’expérienceur peut par exemple revivre certaines scènes de sa vie du point de vue de l’ensemble des protagonistes qui étaient présents, si bien qu’il ressent les émotions et les pensées qu’il a induites chez l’autre à travers ses comportements ! Il peut revisiter l’ensemble de son existence en une fraction de seconde… Ainsi, certains disent qu’il n’y avait plus de temps, plus « d’avant, de pendant et d’après »… Difficile de concevoir ce genre de chose d’un point de vue matérialiste… En « revisitant » certaines scènes dans lesquelles son comportement n’aura, de son point de vue, pas été assez « juste », l’expérienceur pourra ressentir de la tristesse et de la déception… Certains disent qu’en revoyant leurs actes, ils eurent une envie irrépressible de retourner sur terre « pour faire autrement, comme pour réparer… » Toujours pendant l’EMI, des scènes du futur peuvent être montrées tout en s’entendant dire qu’il faudra oublier ce qui aura été vu en retournant sur terre. Nicole Dron nous dit « je suis revenu avec des miettes de ce que l’on m’a montré, c’est tellement frustrant… » D’autres prophéties peuvent être énoncées lors de l’EMI et s’avérer exactes par la suite. D’autres fois encore, l’expérienceur peut se souvenir de son EMI en vivant une scène de la vie quotidienne, réalisant qu’il l’avait déjà vu durant son EMI. Beaucoup de personnes rapportent qu’elles étaient omniscientes. Un expérienceur nous dit « si j’avais vu une voiture durant mon EMI, j’aurait pu vous dire combien de fois elle avait tourné à droite, à gauche, combien de litres d’essence elle avait déjà englouti, je savais tout sur tout, du passé, du présent du futur, rien de l’univers ne m’était inconnu, je comprenais tout, je savais tout sur tout, ma connaissance était infinie… »
Puis enfin, il est courant qu’une ultime frontière soit rencontrée au-delà de laquelle il ne semble plus possible de faire machine arrière. Très souvent, des êtres de lumières ou des proches décédés annoncent qu’il faut renoncer à aller plus loin, qu’il faut revenir sur terre, que ce n’est pas l’heure, qu’il reste des choses à faire en bas… À certains, le choix est laissé de revenir ou pas. Généralement, l’expérienceur ne souhaite pas revenir, car il ne s’est jamais senti aussi bien que de l’autre côté… Très souvent, il ne veut pas quitter ce nirvana, mais « on lui dit » qu’il doit le faire… Fréquemment, c’est la conscience du désarroi des enfants ou des proches laissés sur terre qui fait « accepter » ce retour. Parfois, il peut s’agir d’une véritable expulsion comme dans le témoignage de Pam Reynolds dans lequel elle dit avoir été empoignée par son oncle (décédé bien entendu…) et jeté dans son corps physique… Elle dit alors « j’eus l’impression en revenant en moi d’avoir été jeté dans une piscine d’eau froide… »
La réincorporation est généralement douloureuse, pénible. De plus, il y a fréquemment beaucoup de souffrance dû aux lésions corporelles ce qui n’aide pas. Avec ce retour, les problèmes et les difficultés recommencent… Le corps est souvent décrit comme trop petit, exigu comme un vêtement trop serré. La personne n’avait jamais ressenti cela avant, elle n’avait même jamais imaginé que l’on puisse se sentir à l’étroit dans son propre corps…
Les EMI sont différentes en fonctions des cultures, mais elles ont malgré tout tendance à se ressembler d’un continent à l’autre malgré quelques nuances. Aucune EMI n’est totalement identique à une autre, mais toutes présentent certaines caractéristiques décrites plus haut. Certaines EMI ont été décrites il y a plusieurs milliers d’années, les premiers récits datent de l’antiquité…
Les NDE, un phénomène vieux comme le monde
Ce que Raymond Moody décrit dans Life after life est connu depuis bien longtemps. Sans doute popularisa-t-il le sujet avec son livre, mais certains psychologues et psychiatres avaient déblayés le sujet avant lui. Par exemple, Russell Noyes ou Élisabeth Kubbler Ross avaient écrit sur le thème de la mort, du trépas et des EMI dans les années 60 et 70. Certaines traditions chamaniques, philosophiques et religieuses évoquent également les EMI.
Cléonyme d’Athènes dans la République de Platon décrit l’EMI du soldat Er laissé pour mort sur le champ de bataille de même que Paul de Tarse rapporte quelque chose qui évoque une expérience de mort imminente dans sa lettre aux Corinthiens 12,1-10[1]. Jérôme Bosch dans L’ascension des élus a peint un tunnel qui semble être celui décrit par les personnes vivant une EMI…
NDE et alpinisme
Victor Egger (1848/1909) un psychologue français serait le premier à avoir utiliser le terme d’expérience de mort imminente en 1896 dans son livre Le moi des mourants. Il abordait le cas d’Albert Heim (1849/1937) géologue suisse qui avait collecté des témoignages d’alpinistes ayant vécu quelque chose d’extraordinaire lors de chutes en montagne. Heim s’intéressait à cela, car il avait fait une NDE en chutant de 20 mètres de haut. Dans leur livre « The experience of dying from falls », Russell Noyes et Roy Kletti citent Albert Heim : « je vis l’ensemble de mon existence en plusieurs images, comme quelque chose qui se serait passé au théâtre ou sur une scène, en dehors de moi même. Je me vis comme l’acteur principal… Tout était magnifique et sans chagrin, sans aucune anxiété ou douleur… Je ne ressentais aucun conflit et toutes choses avaient été changées en amour » (Noyes & Kletti, 1972, p.50)[2].
Les NDE, les arrêts cardiaques, la démocratisation des défibrillateurs cardiaques et d’Internet
Beaucoup d’EMI se déroulent lors d’arrêts cardiaques. Pim van Lommel un cardiologue néerlandais a publié dans The Lancet en 2001 une recherche dans laquelle il ressort que 10 à 15% des personnes ayant fait un arrêt cardiaque disent avoir vécu une NDE. Melvin Morse un pédiatre américain estime quant à lui que 70% des enfants survivant à un arrêt cardiaque reviendraient avec le souvenir d’une EMI ! Chaque jour, plusieurs centaines de milliers de personnes sur terre font une EMI ! Grâce aux défibrillateurs cardiaques qui dorénavant sont partout, l’on réanime de plus en plus de personnes faisant un arrêt du coeur. L’on ramène sur terre des personnes parties faire un beau voyage et comme Ulysse elles nous racontent ce qu’elles ont vu… Avec le développement d’Internet, les témoignages se sont multipliés. Il n’y a qu’à taper EMI ou NDE sur You Tube et ce qui est encore tabou pour beaucoup d’universitaires et de soignants se raconte à la terre entière grâce à une Webcam et une connexion à Internet. En effet, la majorité des universitaires et des soignants préfèrent par consensus social nier les EMI, les interpréter faussement comme une production du cerveau ou un épisode pathologique, mais leurs « explications », arguties devrais-je dire, ne tiennent pas la route… Il faut rappeler qu’à ce jour nous ne disposons d’aucune explication « rationnelle » sur les NDE.
Même si les arguments d’autorité des matérialistes perdent du terrain, beaucoup de professionnels de santé restent encore fermés à ce sujet. Leur formation initiale en médecine ou en psychologie ne les a pas préparés à accueillir cette affaire. Du fait de leurs études, ces personnes pensent « savoir », mais ne connaissent rien au sujet des NDE et ne veulent surtout pas l’admettre… Elles ne veulent pas non plus étudier la question sérieusement, car ouvrir leur esprit à ce sujet pourrait remettre en question leurs croyances sur le monde et la réalité… Leur déni est un acte de foi au matérialisme ! Elles préfèrent cacher leur ignorance et leur gêne derrière l’ironie et la mauvaise foi « vous allez me parler de la lumière et du tunnel vous aussi, c’est ça ! » Elles répètent souvent les mêmes arguments éculés comme un vieux manteau rongé par les mites, l’histoires du cerveau qui produirait une hallucination ou du délire par exemple… Même si avant la mort il semble y avoir une vaste dépolarisation « terminale » des neurones, aucun psy sur terre n’a jamais vu ce genre de manifestation en dehors des cas de NDE (lecture de pensées, décorporation, omniscience…) ! Aucun manuel de psychopathologie ne décrit ce que les expérienceurs nous livrent ! Il s’agit d’autre chose, quelque chose de bien plus vaste que nos pauvres descriptions cliniques… À cause de leur arrogance et de leur ignorance, ces professionnels peuvent faire des dégâts en réagissant mal lorsqu’un patient manquant de confiance en lui se confie à eux. Les gens sont très souvent déstabilisés après avoir fait une NDE, ils peuvent être fragiles et vulnérables et le manque de tact les affectera d’autant.
Cependant des précurseurs ont fait et continuent de faire bouger les lignes. Parmi eux Raymond Moody et IANDS, Jean Pierre Jourdan, Jean Pierre Postel, Pim van Lommel, Steven Laureys et l’infatigable Jean-Jacques Charbonier… Tous sont médecins et prennent très au sérieux les EMI ainsi que les personnes qui en vivent. D’autres professionnels de santé comme Éric Dudoit qui est psychologue, Claude Charles Fourrier qui est psychothérapeute ou Sylvie Déthiollaz qui est biologiste sont très impliqués dans le domaine et permettent aux personnes ayant fait une EMI de trouver une écoute bienveillante. Avant eux, en France d’autres auteurs comme le Père François Brune et Jean Prieur ont beaucoup écrit et contribué à populariser le sujet.
Après une NDE, que faire d’une telle expérience ?
Aujourd’hui les gens qui font une NDE en parlent plus facilement que par le passé. Nicole Dron qui a fait une EMI à 26 ans dit qu’elle n’en a parlé que 10 ans plus tard, après la lecture du livre du Dr Moody. Le plus beau moment de sa vie ne put être partagé sous peine d’incommunicabilité, ou de passer pour quelqu’un de dérangé… De plus, après avoir vécu autant de choses merveilleuses, le retour est délicat et sonne fréquemment comme une gueule de bois. La personne a pleinement conscience des terribles limites que lui impose sa condition humaine, chose qu’elle ne réalisait pas avant son EMI… Les connaissances auxquelles elle a eu accès pendant l’EMI ne sont plus disponibles, un peu comme après un rêve et qu’au réveil on ne peut plus se souvenir de ses détails, ce qui est affreusement frustrant. Les personnes décrivent souvent que leur rapport à la vie et à la réalité s’en trouve modifié à jamais, mais une grande nostalgie à l’EMI peut néanmoins apparaitre… Des symptômes dépressifs peuvent s’observer en conséquence à l’incompréhension, à la solitude et à l’isolement consécutifs à l’EMI. Le retour sur terre n’est donc pas un cadeau et le fardeau de la condition humaine peut reprendre…
Notre vie terrestre est souvent rapportée par les expérienceurs comme quelque chose de faussement réel, comme une scène de théâtre que l’on prendrait pour la réalité. Or la réalité ou le réel, ils pensent l’avoir rencontré… Souvent, les valeurs morales des expérienceurs deviennent très différentes de ce qu’elles étaient avant l’EMI. Les gens se tournent beaucoup plus vers les autres, les valeurs matérielles passent dorénavant au second plan, aimer semble pour eux la tâche la plus importante à accomplir sur terre.
Cette expérience n’oriente pas les personnes vers la religion bien au contraire, fréquemment elles tissent avec le monde une nouvelles relation spirituelle qu’elles souhaitent authentique. Il est fréquent que les dogmes de nature religieuse soient rejetés par les expérienceurs après une EMI. Il n’est pas rare qu’ils disent qu’il leur aura fallu 10 ou 15 ans afin de digérer ce qui n’aura duré que quelques secondes… P.M.H. Atwater affirme que 70 à 80% des expérienceurs divorcent dans les deux années qui suivent leur EMI… Ni ange ni démon, comme beaucoup de personnes, les expérienceurs peinent à trouver leur place sur terre parmi les autres…
D’excellentes vidéos sur les EMI et la conscience.
Un documentaire sur les EMI d’enfants.
Un documentaire suisse récent sur les EMI avec des témoignages inédits
Une interview de Fabienne Raoul, ancienne ingénieure qui a fait une EMI.
Les excellentes interviews de la chaine Témoignages de Franz Dschulnigg.
Un bon documentaire sur la conscience, pas seulement sur les EMI.
Une émission sur la conscience et ses hypothétiques propriétés quantiques, avec Emmanuel Ransford.
Ces deux films réalisés par Daniel J. Schmidt décrivent ce que le bouddhisme nomme « samadhi », l’état de conscience au-delà du soi. Cela évoque certains aspects décrits par les expérienceurs lors de l’EMI…
Bibliographie
Le livre de référence sur le sujet, c’est le bouquin qui a réveillé l’Occident au sujet des EMI. Tout le monde devrait avoir lu ça même si le titre est racoleur…
À mon avis le second livre de référence sur le sujet, pour le sérieux et l’approche de type expérimentale. C’est une sorte de « bible » sur les EMI.
Il y a beaucoup d’autres livres sur les EMI, notamment ceux de Jean Jacques Charbonnier, d’Olivier Chambon ou celui de Jean Pierre Jourdan.
Je n’aime pas ce titre racoleur ici encore, cependant, le contenu est intéressant et le ton de l’auteur est agréable…
Les deux seuls livres (à ma connaissance) sur les EMI et sur comment en parler aux enfants. Le livre d’Olivier Chambon est très orienté spiritualité et regorge de détails.
Le livre de Jean Pierre Jourdan est très intéressant. À mon avis, l’auteur se perd un peu vers la fin en voulant orienter les pistes de réflexion vers quelque chose de matérialiste et là c’est raté, même si son modèle sur les dimensions supplémentaires pendant l’EMI est très convaincant. Les EMI sont des expériences spirituelles et mystiques et l’on n’expliquera jamais ces choses-là avec la grille de lecture positiviste. Sinon le reste de l’ouvrage est passionnant et la démarche de l’auteur est sérieuse, sincère et honnête.
Ce livre est un des meilleurs que je connaisse sur les états modifiés de conscience. Il traite bien entendu des EMI, mais surtout de tous les autres états de conscience « modifiés », « élargi » ou « augmentés ». L’approche des auteurs est très rigoureuse, ils connaissent leur sujet sur le bout des doigts… Ils recueillent les témoignages rapportés dans ce livre depuis plus de vingts ans. De plus, c’est bien écrit alors si vous vous intéressez au sujet, vous devez l’avoir lu.
[1] Emmanuel Carrère dans « Le Royaume » cite Paul de Tarse et sa lettre aux Corinthiens 12,1-10 « Je pourrais vous parler d’un homme qui, il y a quatorze ans, a été emporté jusqu’au troisième ciel. Est-ce que c’était dans mon corps, est-ce que c’était hors de mon corps ? Je ne sais pas, le seul qui sait c’est Dieu. Cet homme a été emporté au paradis et là on lui a dit des choses, des choses si grandes qu’il n’a pas le droit de les répéter. »
[2] I saw my whole past life take place in many images, as though on a stage at some distance from me. I saw myself as the chief character in the performance… Everything was beautiful and without grief, without anxiety, and without pain… I felt no conflict or strife; conflict had been transmuted into love… (Noyes & Kletti, 1972, p.50)
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